Quel parent n’a pas sursauté en entendant, pour la première fois, son enfant dire : « caca », « pipi », « fesse », etc. ou des sacres tels « tabernacle », « hostie » et autres ? Mais ces formes d’abus de langage peuvent provenir de causes différentes.
Par exemple, les mots « pipi » et « caca » se retrouvent fréquemment dans la langue des petits d’âge préscolaire et le phénomène coïncide avec une phase de leur développement où ils prennent conscience de leurs fonctions d’élimination. Par la suite, ils s’intéressent à leurs organes génitaux. Les enfants remarquent alors que ces mots suscitent des réactions positives de leurs pairs (rires), mais négatives de leurs parents.
Quant aux sacres, ils résultent de l’imitation des adultes. Les jeunes « jouent » ici aux plus grands.
Comment réduire ces écarts de langage ?
Dans le premier cas, de façon naturelle, recentrez l’attention du petit sur une autre activité pour l’occuper.
Dans le second, vous pouvez tenter d’identifier qui de votre entourage use de sacres et de lui demander de surveiller ses paroles. De plus, questionnez votre enfant sur la signification de ces paroles : il ne le saura sûrement pas. Soulignez le fait qu’il doit être ennuyeux pour lui d’employer des termes inconnus. Sinon, certains parents utilisent avec succès certaines explications simples comme : « Un tabernacle, c’est une petite armoire. » « Calice correspond à un grand verre doré ».
Si les enfants disent de gros mots en souriant, n’y accordez pas la moindre attention, sinon, vous risquez plutôt de renforcer ces comportements ; mieux vaut ignorer ces écarts. S’il adopte une bonne attitude, félicitez-le afin qu’il ressente davantage de satisfaction et qu’il décide de le répéter.
Au contraire, si vos jeunes emploient ces mots quand ils se fâchent, des interventions différentes devront s’appliquer. Expliquez-leur que c’est normal d’exprimer sa colère, mais qu’il doit agir de manière appropriée. Aidez-les à trouver un vocabulaire plus acceptable.
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