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Composer avec le développement des 6-12 ans 

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Entre 6 et 12 ans, les enfants acquièrent la pensée logique. Ils comprennent la raison d’être des règles de la maison, les liens entre les actions et leurs impacts. La discipline durant cette période cerne souvent l’accomplissement des tâches : devoirs, soins personnels, etc.

Vers 9-10 ans, la pensée critique se développe. Ils deviennent des préadolescents et commencent à remettre en question les consignes. Les jeunes souhaitent acquérir davantage d’indépendance. Pour les parents, cela implique plus de discussion et de négociation.

Les méthodes efficaces

Les enfants défient les règles souvent parce qu’ils agissent impulsivement. Ils cherchent parfois à exprimer leur frustration, leur colère ou leur besoin d’attention. Il existe quelques méthodes efficaces pour faciliter la vie avec les enfants âgés de 6 à 12 ans.

Le tableau d’émulation

Il s’agit d’un système de pointage prédéterminé entre le parent et l’enfant dans lequel certains comportements ou actions sont récompensées. Cette méthode doit être adaptée à l’âge et aux capacités des jeunes. Lorsqu’un enfant obtient un certain nombre de points, il accède à un privilège. Préférablement sous forme de temps de qualité avec ses parents. Par exemple : un repas spécial, une permission exceptionnelle, son activité favorite, etc.

Le renforcement positif.

C’est important de féliciter les enfants pour leurs bons coups, leurs comportements et surtout pour leurs efforts! Les compliments aident à bâtir une relation solide. Les jeunes doivent se sentir aimés, mais comprendre que certains gestes sont désapprouvés. Plus les commentaires sont spécifiques, plus ça fonctionne. Par exemple “Félicitation pour la période des devoirs”, pourrait être bonifié avec “ j’ai vu que tu as vraiment fait un effort pour ta calligraphie”. Cela démontre que vous avez vraiment observé l’enfant.

La réparation.

Le principe est que toute conséquence doit avoir un lien direct avec le geste commis. Par exemple: s’excuser après avoir été impoli, ramasser le dégât qu’on vient de faire, réparer un objet qu’on a cassé, etc.

Le retrait de privilèges.

Lorsque la réparation est impossible, une des solutions alternatives serait de retirer temporairement un privilège. Le retrait doit être limité dans le temps et s’appliquer rapidement après le comportement. Évitez d’enlever un moment affectif comme l’histoire du soir. Il peut être gagnant, et même étonnant de discuter avec l’enfant de la conséquence qu’il croit mériter.

Est-ce normal de toujours répéter ?

Tout à fait ! Les jeunes cherchent les failles aux codes établis dans la maison et se questionnent sur leur fonctionnement. Exprimez vos attentes plutôt que de demander quelque chose. Une phrase qui commence par « Je m’attends à ce que… » envoie un message de confiance. Lorsqu’on mentionne à l’enfant qu’on s’attend à ce qu’il suspende son manteau au retour de l’école, c’est qu’on croit qu’il en est capable.
Demeurez constant, cohérent et ne changez pas les règles. Ne sous-estimez pas les explications, elles sont importantes.
Si l’enfant comprend les raisons sous-jacentes à la consigne, il sera plus enclin à la respecter. Afin de ne pas perdre de la crédibilité, énoncez une attente, répétez-la une seule fois, annoncez la conséquence puis appliquez-la si ce n’est toujours pas respecté.

Peut-on faire des exceptions ?

On peut suspendre temporairement une règle lors d’une occasion spéciale. Soulignez à plusieurs reprises qu’il s’agit d’une exception. Toutefois, n’oublions jamais que la constance est une clé importante en matière de discipline.
C’est parfois difficile d’assumer notre rôle d’autorité parentale ou de parent éducateur, car la discipline exige efforts et persévérance. Permettez-vous de jouer ce rôle auprès de vos enfants. Gardez en tête que c’est un placement vers une adolescence plus respectueuse et une vie adulte plus harmonieuse.

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