C’est normal que les jeunes s’interrogent sur la mort. Mais cela nous oblige à réfléchir à son sens et à notre difficulté à en parler. C’est l’occasion d’échanger avec eux, de les laisser s’exprimer et de présenter cela comme une chose naturelle. À l’automne, les feuilles tombent des arbres, les fleurs fanent, etc. Tout naît et tout meurt... Même les êtres humains.
Les tout-petits, à moins d’en être témoins, ne parleront pas de la mort et n’en comprendront pas le caractère définitif. Face au décès d’un proche, ils ressentiront quand même votre peine et auront besoin d’être rassurés.
Vers l’âge de cinq ou six ans, les enfants saisissent que la mort est irréversible. Ils s’interrogent sur son sens, sur « l’après », et s’inquiètent de peut-être se retrouver seuls un jour. Avant tout, il faut les sécuriser. C’est aussi un bon moment, pour tout parent, de transmettre sa compréhension personnelle de la vie ou de discuter de ses convictions religieuses.
Les petits doivent apprendre la nouvelle d’un décès par un proche ou par quelqu’un en qui ils ont confiance. La mort signifie ne plus parler, ne plus rire, ne plus respirer et non « être partie » ou « endormie ». En effet, les jeunes enfants peuvent prendre les mots au premier degré et craindre de s’endormir ou encore, espérer le retour d’un membre de la famille disparu. Répondez à leurs questions, mais évitez de vous lancer dans un long discours.
Lors d’un décès, proposez-leur d’écrire une lettre, de faire un dessin ou d’apporter une fleur afin qu’ils entreprennent eux aussi leur deuil. S’ils le souhaitent, laissez-les voir le corps exposé et assister aux funérailles. Ne craignez pas d’exprimer votre tristesse devant vos jeunes sans qu’ils deviennent vos confidents. C’est une occasion pour eux de voir que tout le monde peut éprouver de la tristesse et l’exprimer. Restez disponible s’ils veulent partager la leur.
Perdre un proche s’avère une occasion pour vos petits de réaliser que la vie est source de joies et de peines. Bien que l’on s’ennuie de ceux qu’on aime, les beaux souvenirs demeurent.
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